Pierre Espérance réclame le départ de tous les membres du CPT en février 2026

Pierre Espérance réclame le départ de tous les membres du CPT en février 2026

Nov 10, 2025 - 11:11
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Pierre Espérance réclame le départ de tous les membres du CPT en février 2026

Lors de son intervention à l’émission « Le Rendez-vous » présenté par Volcy Assad, le vendredi 7 novembre 2025, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance réclame  le départ du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à la fin de leur mandat.

Le mandat du CPT arrivera à terme le 7 février 2026, mais le pays semble encore loin d’une stabilité pour organiser des élections et remettre le pouvoir aux élus. Malgré les démarches entreprises par les autorités, l’insécurité demeure un obstacle majeur, menaçant ainsi l’organisation des élections dans le pays et le respect  de la feuille de route de la transition. À ce jour, aucune garantie électorale n’a été donnée, et la remise du pouvoir à des dirigeants élus reste incertaine.

Intervenant à l’émission « Le Rendez-vous  » avec Volcy Assad vendredi dernier, le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance a déclaré que  « le CPT a échoué ».  Questionné autour de nombreuses propositions actuellement à l’étude pour éviter un vide politique dont le changement du gouvernement tout en maintenant  les neuf conseillers, ou en réduisant leurs membres, un recours  à la cour de cassation, entre autres, Pierre Espérance a affirmé  que « tous les membres du CPT doivent quitter le pouvoir à la fin de leur mandat » .  

Selon lui, aucun d’entre eux ne peut faire partie d’une nouvelle transition.  « L’échec est collectif », souligne t-il.

Le défenseur des droits humains a également exprimé son opposition quant au recours à la cour cassation. « Je ne peux pas faire le choix de la cour puisque la coalition criminelle “ viv ansanm “ en fait partie », déclare Pierre Espérance.

Parallèlement, il a indiqué que le gouvernement ne peut pas non plus rester au pouvoir. Il a déclaré que « la majorité des ministres est corrompue ». Il a rappelé le cas de  la ministre de la Jeunesse des Sports et de l’Action Civique, Niola Lynn Sarah Dévalus Octavius indexée dans des actes de corruption d’après un rapport de l’Ensemble Contre la Corruption (ECC) et de l’Unite de Lutte contre la Corruption (ULCC). L’accusée est toujours en fonction, car elle bénéficie, dit-il, de la protection et du soutien des hauts responsables, dont le conseiller président Smith Augustin. Selon Pierre Espérance, la ministre et Smith Augustin auraient une quelconque relation sentimentale.

En outre, Espérance a souligné que les dirigeants en place ne peuvent pas organiser les élections .
« Aucune élection libre ne peut être organisée avec le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ni le gouvernement actuel et ils le savent ».  Ces autorités ne peuvent non plus rester au pouvoir.

Il insiste  pour que l’ensemble des membres quitte leurs fonctions après le 7 février prochain.

« On a besoin d’un homme ou d’une femme à la tête du pays et un gouvernement honnêtes composé de personnalités crédibles et compétentes », soutient-il, sans toutefois préciser de quelle classe politique doivent provenir ces personnes.

Pression internationale pour éviter un vide politique

Il convient de souligner que lors d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies, mercredi 22 octobre 2025, les membres du conseil ont appelé  les dirigeants et les responsables politiques du pays à mettre rapidement de côté leurs divergences pour éviter un vide politique.

Transition : entre maintien, réduction ou remplacement du Conseil actuel

Des propositions sont à l’étude pour l’avenir politique en Haïti à partir de février. Parmi les suggestions discutées à Port-au-Prince : remplacer l’actuel Conseil présidentiel de transition, composé de neuf membres, par un juge de la plus haute cour du pays comme président de transition et un Premier ministre choisi par voie de consultations ; modifier le dispositif pour le limiter à trois personnes et créer un organe de surveillance chargé de surveiller l’action gouvernementale, ou prolonger le groupe actuel. 


Plusieurs personnalités politiques, dont un groupe d’anciens Premiers ministres, ont proposé une prolongation d’un an, à compter du 7 février 2026, dans le cadre d’un nouvel accord politique, menant à des élections d’ici octobre 2026. 

Entre temps, les autorités continuent de réitérer leur volonté à réaliser les élections dans le pays alors qu’il reste moins de trois  mois avant la fin de leur mandat. La première priorité de leur feuille de route, la sécurité, reste toutefois non rétablie, laissant planer une grande incertitude sur l’avenir politique du pays en février 2026.

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