Braquage du Louvre : le mystère de l’enquêteur-dandy, ou l’histoire fausse d’une vraie photo
Braquage du Louvre : le mystère de l’enquêteur-dandy, ou l’histoire fausse d’une vraie photo
Dimanche, l’agence de presse américaine Associated Press a annoncé avoir retrouvé la trace de l’homme mystère. Qui s’avère n’être ni inspecteur, ni détective. Pedro Elias Garzon Delvaux est en réalité un simple adolescent, âgé de seulement 15 ans. L’enquêteur préféré d’Internet est juste un ado qui adore se saper chiquement.
«Faire durer le suspense»
Il s’est amusé à suivre les nombreuses théories du complot qui allaient bon train, notamment celle qui consistait à dire que sa personne était en réalité un montage créé par IA. Au bout d’un moment, il a fini par mettre son compte Instagram en public. «Les gens devaient essayer de découvrir qui j’étais.»
«Je vais à l’école comme ça»
L’histoire derrière la photo est des plus classiques. Pedro, sa mère et son grand-père sont allés dans la capitale pour visiter le plus grand musée du monde. «Nous voulions aller au Louvre, mais il était fermé. Nous ne savions pas qu’il y avait eu un cambriolage», raconte le garçon à AP. Il demande aux agents pourquoi les portes sont fermées. Quelques secondes plus tard, le photographe d’AP, Thibault Camus, prend le gosse sur le vif. «Quand la photo a été prise, je ne savais pas. Je ne faisais que passer.»
Quatre jours plus tard, une connaissance lui envoie un message : «C’est toi ?» «Elle m’a dit qu’il y avait eu 5 millions de vues, poursuit l’ado star malgré lui. J’étais étonné qu’une seule photo puisse devenir virale en quelques jours.» Peu de temps après, sa mère l’appelle pour lui dire qu’il est dans le New York Times. «Ce n’est pas tous les jours.»
Concernant son look atypique, il dit avoir commencé à s’habiller ainsi il y a moins d’un an, inspiré par le XXe siècle et les images en noir et blanc d’hommes d’Etat en costume et les détectives de fiction. «J’aime être chic. Je vais à l’école comme ça.» Le fameux Fedora, lui, est «son hommage au héros de la Résistance française Jean Moulin». Il est réservé aux week-ends et aux vacances.
Dans son école, son style a déjà commencé à faire des émules. «Un de mes amis est venu cette semaine avec une cravate», assure-t-il. Désormais, l’ado, qui ne semble pas manquer d’humour, «attend que les gens [le] contactent pour des films. Ce serait très drôle.» Concernant sa manière de se vêtir : «Je continuerai à m’habiller comme ça. C’est mon style.»
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