21 décembre et EDE saluent la désignation des gangs en Haïti comme « organisations terroristes étrangères et mondiales » par les États-Unis
21 décembre et EDE saluent la désignation des gangs en Haïti comme « organisations terroristes étrangères et mondiales » par les États-Unis

L’accord du 21 décembre et le parti politique les Engagés pour le Développement (EDE) ont salué à travers une note conjointe la désignation des gangs armés de la coalition criminelle “ Viv ansanm “ et le gang “ gran grif “ comme « organisations terroristes étrangères et mondiales » par les États-Unis ce vendredi 2 mai 2025. Ils appellent l’international à la mise en place d’un plan visant à éradiquer les gangs qui sèment la terreur dans le pays pour l’efficacité des résultats de cette décision.
L’accord 21 décembre et EDE se réjouissent de la nouvelle mesure prise par les Etats-Unis contre les gangs qui terrorisent la population haïtienne . Dans une note conjointe ils disent prendre acte de la décision des États-Unis d'inscrire "Viv Ansanm" et "Gran Grif" sur la liste des organisations terroristes internationales.
Les deux structures politiques ont salué cette décision « au nom de tous les Haïtiens victimes de toutes sortes de violence des gangs », même s’ils doutent des résultats attendus sur le terrain si un plan n’est pas mis en place par l’international en accompagnement de cette mesure pour éradiquer les gangs en Haïti.
« Néanmoins, nous croyons fermement que ce pas si nécessaire n'est pas encore suffisant.En effet, cette mesure, pour produire les résultats escomptés sur le terrain de la lutte contre l'insécurité en Haïti, doit s'accompagner d'un plan international visant l'éradication effective, dans les prochains mois, des groupes criminels qui prennent notre beau pays en otage, entravant son avenir et son développement » , ont-ils précisé .
Parallèlement, ils appellent la communauté internationale à honorer ses engagements envers Haïti en supportant la Mission Multinationale d'Appui à la Sécurité (MMAS) et en renforçant les capacités opérationnelles de la Force Publique haïtienne à travers ses deux composantes que sont l'Armée et la Police.
En janvier 2025, Me André Michel de l’accord 21 décembre et Claude Joseph fondateur du parti EDE ont adressé une lettre au secrétaire d’Etat américain Marco Rubio pour demander aux Etats-Unis de placer les gangs en Haïti sur la liste de l’organisation « terroriste » .
Le 18 avril dernier, le journal américain Miami Herald avait annoncé que les gangs en Haïti et leurs alliés pourraient être désignés comme « organisations des terroristes étrangères » par les Etats-Unis.
Ce vendredi 2 mai cette mesure a été bel et bien prise par l’administration Trump. La coalition Viv Ansanm regroupant plus d'une vingtaine de groupes criminels parmi les mieux armés d'Haïti, et le gang Gran Grif ont été qualifiés d'organisations terroristes étrangères et de terroristes mondiaux spécialement désignés par le secrétaire d'État américain Marco Rubio, selon Miami Herald.
M. Rubio considère ces gangs, leur violence croissante et leur influence comme une menace directe pour la sécurité nationale des États-Unis.
Ces gangs rejoignent huit autres organisations criminelles latino-américaines également qualifiées de groupes terroristes par le Département d'État en février. Cette liste comprend les cartels mexicains ainsi que le Tren de Aragua vénézuélien.
« L'administration Trump envoie un message clair en désignant Viv Ansanm et Gran Grief comme terroristes », a déclaré un haut responsable du Département d'État au Miami Herald. « Sous la direction du secrétaire Rubio, nous tenons responsables les groupes criminels qui ont porté atteinte à Haïti et à son peuple. Il est dans l'intérêt de la sécurité nationale des États-Unis de tenir ces gangs criminels responsables de leurs actes », rapporte Miami Herald.
Rubio considère que la désignation d'État terroriste est essentielle pour répondre aux préoccupations régionales selon lesquelles les gangs tentent également de transformer Haïti en un État de narcotrafic où armes et drogues illégales circulent librement. Ces deux désignations ont des conséquences pénales et financières importantes pour toute personne considérée comme fournissant un « soutien matériel » ou des « ressources » aux groupes désignés. Non seulement les individus s'exposent à des sanctions antiterroristes et à des poursuites pénales, mais ils peuvent également être expulsés des États-Unis ou se voir interdire l'entrée sur le territoire. « Il n'y a pas de limitation territoriale ; donc si quelqu'un finance les gangs en France ou en Australie, cela s'applique toujours », a déclaré Vanda Felbab-Brown, chercheuse principale à la Brookings Institution et spécialiste des groupes armés non étatiques qui suit de près Haïti. « Il n'y a pas de limitation à Haïti ou aux États-Unis» , poursuit le journal américain.
Déplorant la souffrance du peuple haïtien, les signataires de la note souligne l’urgence de décréter la permanence dans la lutte contre les terroristes à travers un plan global dont la vertu ne consistera pas uniquement à les isoler, mais aussi et surtout à les démanteler.
Depuis l’alliance des gangs formant la coalition criminelle « Viv ansanm » les actes de violence se sont multipliés dans le pays. L’année dernière, l’Organisation des Nations Unies a recensé plus de 5600 assassinats soit une augmentation de plus de 1 000 victimes par rapport à l’année 2023. De nombreux hôpitaux, dont Bernard Mevs, Asile Français, l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti ont été pillés, vandalisés ou incendiés par les gangs.
Seulement pour le premier trimestre de cette année, au moins 1 617 homicides et 580 blessés ont été enregistrés dans le pays. 1 041 229 déplacés internes ont été enregistrés dans le pays jusqu’au 31 mars 2025, soit 48% de plus par rapport à l'évaluation précédente, menée en septembre 2024.
Au moins 936 habitations et autres bâtiments publics et privés, dont un hôpital et trois écoles et des médias dont la Radio Télévision Caraïbes ont été la cible des gangs, selon un rapport de l’ONU publié cette semaine.
Plusieurs communes du pays dont Mirebalais, Saut-d’Eau, Kenscoff, et des quartiers de la zone métropolitaine dont Delmas 30, Tabarre 27 entre autres ont été attaqués par des gangs cette année. Quant à Petite-Riviere de l’Artibonite depuis la fin de la semaine dernière les gangs attaquent simultanément plusieurs localités dudit département. Plusieurs personnes ont été tuées et blessées par balles.
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