Il est destiné à abattre les drones d’attaque russes Shahed, et impressionne par ses caractéristiques : une longueur totale de 65 cm, une portée limitée à 2 km et une précision actuelle est d’environ 56 %, que ses concepteurs veulent porter à 90 %.

Fabriqué par la société estonienne Frankenburg Technology, le "mini-missile" Mark 1 est décrit par The Telegraph comme une arme "de la taille d’une baguette".

Selon Kusti Salma, patron de cette entreprise et ancien responsable du ministère estonien de la Défense, cité par la station de télévision ukrainienne Hromadske, le Mark 1 est une alternative aux missiles de défense aérienne coûteux et peu nombreux.

D’après la chaîne, l’ingénieur en chef du missile était Andreas Bappert, qui avait auparavant développé le système de défense aérienne Iris-T, notamment utilisé en Ukraine.

Le Mark 1 a des exigences de performance moindres, ce qui en fait un missile "très abordable", même s’il posera probablement des difficultés en milieu désertique ou arctique à cause de sa faible portée.

Ses lanceurs fonctionnent de manière relativement autonome, le Mark 1 étant guidé vers sa cible grâce à l’intelligence artificielle.

"Cependant, les développeurs ont rencontré des difficultés liées à la nécessité d’intégrer l’ogive, le capteur et le carburant dans un format compact", est-il indiqué.

Quant à son prix, il n’a pas encore été révélé, mais il est environ dix fois inférieur à celui des systèmes de missiles de défense aérienne actuels, souligne la même source.

Des usines de production de ces armes sont déjà opérationnelles dans deux pays membres de l’OTAN, avec pour ambition la production de centaines d’unités par jour.

"Nous ne nous excusons pas de fabriquer des armes. Nous n’avons pas peur de dire que nous les fabriquons pour détruire les drones russes à longue portée. Et nous ne nous excusons pas du fait que ce sera la capacité la plus nécessaire au monde occidental au cours des cinq à dix prochaines années", a déclaré Kusti Salma.

Le développement du Mark 1 avait été annoncé pour la première fois à la fin de l’année 2024. En décembre, la radio-télévision publique estonienne ERR annonçait que Frankenburg Technologies commencerait à le tester en Ukraine dès 2025.