Haïti-RD : Nègès Mawon et le Mcfdf exigent justice et réparation pour Stephy Graph Cadichon violée à l’Aéroport international Las Americas
Haïti-RD : Nègès Mawon et le Mcfdf exigent justice et réparation pour Stephy Graph Cadichon violée à l’Aéroport international Las Americas
- L’organisation féministe Nègès Mawon et le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf) réclame justice et réparation pour l’Haïtienne Stephy Graph Cadichon, violee en présence de son fils de quatre ans, le vendredi 22 septembre 2023, par un agent d’immigration dominicain au sein de l’aéroport international de Las Americas (Aila).
« L’identité de la survivante n’a pas été protégée. Ce qui risque de lui porter de graves préjudices ainsi qu’à sa famille et à son fils mineur, d’autant plus qu’ils s’inquiètent pour leur sécurité », regrette, consternée, Nègès Mawon, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’organisation feministe Nègès Mawon critique le mode d’accompagnement offert par les autorités dominicaines à la survivante, qu’elle considere comme une forme de détention de la survivante au lieu d’une volonté d’aider à la manifestation de la vérité.
Le lundi 25 septembre 2023, une audition par-devant les autorités judiciaires dominicaines, qui avait été prévue autour du dossier, n’a pu avoir lieu, faute de traduction, déplore-t-elle, dénonçant une grave violation des garanties judiciaires de la survivante.
François Jean-Claude et Gilberto Perez Bal, qui étaient présents au tribunal, pour l’audition de la victime, se sont présentés, d’entrée de jeu, à la famille de Stephy Graph Cadichon comme étant les représentants diplomatiques travaillant pour l’État haïtien.
Ils ont déclaré n’avoir de comptes à rendre qu’au Ministère des affaires étrangères et n’avoir aucune information à transmettre à la famille.
Nègès Mawon s’en prend à la diplomatie haïtienne en République Dominicaine qui, au lieu de se mettre du côté de la survivante, a préféré intimider la famille et tenté d’empêcher que le dossier s’ébruite.
« Ce mardi 26 Septembre 2023, NÈGÈS MAWON, en partenariat avec une organisation de Droits Humains basée en République Dominicaine, a mis un avocat à la disposition de la famille et espère que le dossier suivra son cours, dans le respect des garanties judiciaires de la survivante ».
Alors que les autorités dominicaines ont affirmé que la survivante ainsi que son fils mineur sont pris en charge, « Stephy Graph (Cadichon) estime qu’elle est retenue captive par les autorités Dominicaines. Elle ne se sent pas en sécurité et supplie sa mère de l’aider pour qu’elle soit relâchée », rapporte-t-elle.
« NÈGÈS MAWON continue de monitorer le dossier de Stephy Graph, réclame qu’elle et son fils obtiennent Justice, Réparation et Protection des autorités Dominicaines et exige que le bourreau soit jugé et sanctionné conformément à la Loi ».
Pour sa part, le Mcfdf déclare condamner « avec véhémence » le viol odieux, commis par un policier dominicain sur une compatriote haïtienne, Stephy Graph Cadichon devant son fils de quatre ans, à l’aéroport international de las Americas, après avoir été illégalement incarcérée, dans une note.
« Il est inacceptable que nos sœurs et frères continuent à être battus, violés, traqués et tués comme des bêtes sauvages en terre voisine, juste parce qu’ils sont des Haïtiennes et Haïtiens », dénonce-t-il.
Le Mcfdf demande aux autorités dominicaines de faire respecter les droits de nos compatriotes en terre voisine, notamment les femmes et les petites filles.
Il salue le support « sans faille » du Ministère de la femme en République Dominicaine pour l’assistance fournie à Stephy Graph Cadichon, tout en demandant aux autorités dominicaines de prendre des mesures importantes pour que cela ne se reproduise plus jamais sur aucune autre femme.
Le Ministere haïtien à la condition feminine et aux droits des femmes invite également les autorités dominicaines à réviser les conventions internationales, les accords et les traités, auxquels leur pays a souscrit en ce qui concerne les droits de la femme, plus précisément la Convention pour l’élimination de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles.
Ladite convention fait obligations aux États de condamner les discriminations à l’égard des femmes dans tous les domaines, notamment dans les domaines politique, social, économique et culturel.
Le Mcfdf demande d’appliquer la loi contre tous les agresseurs, les punir selon la loi quelle que soit leur nationalité, selon les prescrits des instruments internationaux ratifiés par les États.
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