Plus de 24 000 morts dans les frappes à Gaza

Plus de 24 000 morts dans les frappes à Gaza

Jan 15, 2024 - 09:40
 0  18
Plus de 24 000 morts dans les frappes à Gaza

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé lundi un bilan de 24 100 morts dans des bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début il y a 101 jours de la guerre qui a provoqué une onde de choc dans la région.

Les violences meurtrières en Cisjordanie occupée par Israël et le long de la frontière entre Israël et le Liban, ainsi que les frappes américaines contre les rebelles yéménites houthis soutenus par l’Iran qui menacent le trafic maritime international en mer Rouge font craindre une escalade du conflit au-delà de la bande de Gaza.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre depuis la bande de Gaza, qui a fait environ 1140 morts sur le sol israélien, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Quelque 250 personnes ont été prises en otages lors de cette attaque, et 132 sont toujours à Gaza, dont au moins 25 auraient été tuées, selon les autorités israéliennes. Une centaine ont été libérées en vertu d’une trêve fin novembre.  

En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Dans la bande de Gaza, le conflit a fait 24 100 morts, principalement des femmes, adolescents et enfants, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, mouvement qualifié d’« organisation terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

Depuis le début de la guerre, la tension entre Israël et les territoires palestiniens est montée d’un cran. Lundi, une femme a été tuée et au moins 13 personnes ont été blessées dans un attentat à la voiture bélier à Raanana, dans le centre d’Israël, a indiqué la police israélienne qui dit avoir arrêté deux suspects palestiniens.

« Risque de famine et d’épidémies »

Dans la bande de Gaza, « plus de 60 martyrs et des dizaines de blessés dans de nouveaux massacres commis cette nuit et à l’aube par les forces d’occupation », a indiqué lundi le Hamas. Les frappes ont visé Khan Younès et Rafah (Sud), où l’armée israélienne concentre désormais son offensive, ainsi que d’autres zones du territoire assiégé, selon la même source.

Les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza manquent de tout, nourriture, médicaments et carburant. L’ONU estime que 1,9 million de personnes ont dû quitter leur foyer.« Il n’y a ni nourriture, ni eau, ni chauffage. Nous mourons de froid », a déclaré Mohammad Kahil, déplacé du nord de Gaza à Rafah.

Dans un communiqué commun, l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial et l’Organisation mondiale de la Santé ont mis en garde lundi contre un « risque de famine » et d’« épidémies de maladies mortelles » dans la bande de Gaza.

Les trois organisations réclament notamment « l’ouverture de nouvelles voies d’entrée, l’autorisation d’entrée pour davantage de camions quotidiennement par les points de contrôle aux frontières, moins de restrictions sur les mouvements des travailleurs humanitaires et des garanties de sécurité pour les personnes accédant à l’aide et la distribuant ».

Pour acheminer l’aide humanitaire, les trois agences demandent aussi à Israël d’autoriser l’accès à son port d’Ashdod, situé à environ 40 km au nord de la bande de Gaza.

Missile abattu en mer Rouge

Le conflit nourrit aussi les violences dans la région avec des groupes armés solidaires du Hamas. Les échanges de tirs entre le mouvement islamiste libanais Hezbollah et les forces israéliennes sont quasi quotidiens depuis le début de la guerre à Gaza.

Dimanche, le groupe pro-iranien a indiqué avoir mené six attaques sur le sol israélien, dont une sur un village qui a fait deux morts. Selon l’armée israélienne, il s’agit de deux civils, mère et fils, tués par un tir de missile depuis le Liban.

Les tensions se sont aussi accentuées en mer Rouge où les rebelles yéménites houthis soutenus par l’Iran attaquent des navires qui seraient liés à Israël. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené vendredi et samedi en riposte des frappes contre des sites houthis.

L’armée américaine a annoncé dimanche que son aviation avait abattu un missile de croisière tiré en direction du destroyer USS Laboon au large de Hodeïda, dans le sud de la mer Rouge, depuis les zones contrôlées par les houthis.

Il semble qu’il s’agit du premier missile tiré en direction d’un navire de guerre américain par les houthis depuis les frappes de vendredi.

Les médias houthis ont fait état dimanche soir de nouvelles frappes anglo-américaines sur la ville portuaire de Hodeïda, mais Washington a démenti.

Lundi, l’Iran a appelé les États-Unis et le Royaume-Uni à « arrêter immédiatement la guerre » contre le Yémen.

Soutien aux otages

Dimanche, des milliers de personnes ont exprimé leur solidarité avec les otages retenus dans le territoire palestinien par le Hamas et ses alliés pour marquer les 100 jours depuis leur enlèvement et soutenir la mobilisation de leurs familles.La branche armée du Hamas a elle diffusé dimanche une vidéo montrant trois otages israéliens en vie, deux hommes et une femme. Cette vidéo ne donne aucune indication sur la date à laquelle elle a été filmée. Les trois otages y demandent en hébreu aux autorités israéliennes d’agir pour leur libération.

En Turquie, fervent partisan de la cause palestinienne, deux joueurs de soccer israéliens jouant pour des clubs de l’élite se retrouvent accusés d’incitation à la haine pour avoir marqué leur soutien aux otages retenus à Gaza.

Sur le front diplomatique, la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a annoncé se rendre cette semaine en Jordanie, Israël, dans les Territoires palestiniens occupés et aux Émirats arabes unis pour « soutenir les efforts diplomatiques internationaux en vue de parvenir à une paix durable au Moyen-Orient ».

What's Your Reaction?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow