Le Canada sollicité par les États-Unis pour aider à la stabilisation d'Haïti

L’administration Trump a demandé au Canada à jouer un rôle pour aider à stabiliser Haïti face à la montée en puissance des gangs armés, l’instabilité politique et la dégradation économique, selon le journal Global Mail.

La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, a déclaré lundi dernier que le secrétaire d'État américain Marco Rubio avait personnellement évoqué avec elle la situation critique d'Haïti lors d'une rencontre en tête-à-tête le 21 août à Washington, a rapporté le quotidien Canadien dans un article publie, ce mardi 16 septembre 2025.

Toutefois, elle a estimé qu'il serait prématuré d'affirmer que le Canada envisage d'envoyer des troupes de maintien de la paix pour aider à vaincre les gangs qui sèment le chaos en Haïti.

Anita Anand a déclaré qu'elle se rendrait à New York la semaine prochaine pour l'Assemblée générale des Nations Unies afin de poursuivre les discussions sur un plan de stabilisation haïtien, a poursuivi le journal.

« Le travail que nous menons avec les États-Unis et tous les partenaires de l'initiative multinationale actuellement menée par le Kenya vise à garantir que nous soutenons la stabilité de la région », a déclaré Mme Anand. « C'est le sens de mon entretien avec Marco Rubio. Nous n'avons pas d'autres discussions à ce stade, a ajouté la ministre canadienne des affaires étrangères».

Face à la persistance des atrocités provoquées notamment par les bandits de la coalition « Viv Ansanm », la communauté internationale entend redoubler d’efforts pour aider le pays à sortir de cette crise multidimensionnelle. 

Fin août, les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l’ONU, avec le Panama, qui créerait une force de répression des gangs, comprenant un bureau de l’ONU dans la capitale Port-au-Prince pour gérer la logistique et la surveillance par drone.

M. Rubio a également annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre le trafic d’armes vers Haïti, notamment en provenance de la Jamaïque et d’autres pays des Caraïbes.

Ensuite, le mois dernier, le secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdim, a présenté sa feuille de route au Conseil permanent dont le  coût  est désormais estimé à  2,6 milliards de dollars dont 1,336 milliards pour la stabilisation de la sécurité  et le rétablissement de la paix.  

Il s'agit d'un plan pour faire face à cette crise qui commence par la sécurité comme priorité numéro un et avec l'objectif ultime de rendre Haïti complètement autosuffisante dans les plus brefs délais, a déclaré M. Ramdim.

Entre-temps, les bandits poursuivent leurs exactions dans le pays en dépit d’un appel à la paix lancé par le porte-parole de « Viv Ansanm »,  Jimmy Chérizier alias « Barbecue ».