En fin de compte, Macron pourrait avoir eu raison de dissoudre l’Assemblée
La dissolution a été mal gérée, mais le pari du président français a payé. L’ascension de l’extrême droite a été contenue lors des législatives anticipées, constate le juriste espagnol Javier Pérez Royo. Dans un billet très conciliant envers le chef d’État publié sur le site “ElDiario.es”, il salue sa “cohérence extrême”.
La dissolution a été mal gérée, mais le pari du président français a payé. L’ascension de l’extrême droite a été contenue lors des législatives anticipées, constate le juriste espagnol Javier Pérez Royo. Dans un billet très conciliant envers le chef d’État publié sur le site “ElDiario.es”, il salue sa “cohérence extrême”.
Aussi mal gérée qu’ait été la dissolution de l’Assemblée nationale au lendemain des résultats des européennes, Emmanuel Macron a pris la bonne décision. Il fallait freiner cette impression d’ascension irrésistible de l’extrême droite. Il n’était pas tolérable de laisser cette impression grandir – c’était risquer d’offrir la victoire à l’extrême droite à la présidentielle de 2027. Une telle catastrophe aurait été irréversible.
Le système de scrutin à deux tours dans les 577 circonscriptions avait jusque-là fait la preuve de son efficacité pour contenir la montée de l’extrême droite. Il valait mieux l’affronter dans le cadre de législatives multiples et immédiatement, plutôt que d’attendre la présidentielle. L’extrême droite a certes progressé, mais elle reste loin d’être majoritaire en France, comme d’ailleurs en Europe ainsi que l’ont montré les récentes élections européennes.
Emmanuel Macron a péché par excès de confiance pour justifier cette grenade lancée dans les pieds de la gauche, et censée la faire trébucher pour l’éliminer de la compétition avec le parti présidentiel. C’est tout le contraire qui s’est produit.
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