Attention, la gauche française ! “Éviter un désastre, ce n’est pas une victoire”

Si lors de cette tournée électorale le Rassemblement national (RN) n’a pas conquis le pouvoir, la dynamique de fond en France n’en reste pas moins inquiétante, prévient le site d’information italien “Fanpage”. Rester dans l’opposition pourrait favoriser le RN à l’horizon 2027, et les exemples ailleurs dans le monde ne sont pas rassurants.

“Il ne faut pas confondre un soupir de soulagement avec un cri de joie.” C’est avec ce commentaire, qui sonne comme un précepte, que le journal en ligne Fanpage ouvre sa réflexion sur le deuxième tour des élections législatives en France. Oui, la gauche est arrivée en tête le 7 juillet, mais “éviter un désastre, ce n’est pas une victoire”, argumente le média italien, qui rappelle à ses lecteurs comment ce succès a été obtenu.

“En France, hier, il s’est passé ce qui était déjà arrivé en Espagne ou en Pologne, lorsque, pour battre l’extrême droite – ou dans le cas espagnol pour l’empêcher d’aller au gouvernement avec les populaires –, il a fallu mettre en place un accord électoral qui associe les gens et les partis les plus disparates.”

À Madrid, où un accord avec les indépendantistes de droite catalans a dû être bricolé, à Varsovie, où une alliance hétérogène a été construite pour battre le PiS, ou encore à Paris, le raisonnement est le même. “Le seul dénominateur commun était la terreur que l’extrême droite arrive (ou revienne) au pouvoir”, fustige le site d’information installé à Naples.