Mission Multinationale: des policiers kenyans ne veulent plus venir en Haïti, informe BBC News

Mission Multinationale: des policiers kenyans ne veulent plus venir en Haïti, informe BBC News

Mar 10, 2024 - 12:16
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Mission Multinationale: des policiers kenyans  ne veulent plus venir en Haïti, informe BBC News

A travers un article mis en ligne ce jeudi 7 mars 2024, le média BBC a annoncé que des policiers kenyans  ne veulent plus venir en Haïti en raison de la violence des gangs. Il s’agit d’un véritable coup de théâtre à un moment où la communauté internationale mise sur cette mission. 


C’est du moins ce qu’a annoncé le média BBC ce jeudi 7 mars 2024. Plusieurs policiers kenyans qui s'étaient portés volontaires pour le déploiement de la mission multinationale ont opté pour leur sécurité.

Un officier a déclaré à la BBC qu'il n'y avait pas de mécanismes clairs sur la façon dont ils étaient tenus de travailler pendant la mission. Un autre a déclaré que certains membres de son équipe s'étaient retirés à la suite de la récente augmentation de la violence.

Les gangs de Port-au-Prince ont profité de l'absence du Premier ministre Ariel Henry pour déclencher une série d'attaques coordonnées. Parmi leurs cibles se trouvent l'aéroport qu'ils veulent contrôler pour empêcher M. Henry de revenir et deux prisons, d'où ils ont libéré des milliers de détenus.

Le sous-commissariat du marché Salomon a été la plus récente cible des bandits armés. L’infrastructure policière a été incendiée et vandalisée par les Caïds. L'état d'urgence de trois jours a maintenant été prolongé d'un mois. C’est le premier ministre a.i Michel Patrick Bois-Vert qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué de presse.

Ariel Henry a tenté de retourner à Port-au-Prince mardi dernier, mais s'est retrouvé sur le territoire américain de Porto Rico à la place.Il n'a pas pu atterrir dans la capitale haïtienne parce que l’aéroport international Toussaint Louverture a été fermé alors que les soldats ont repoussé les tentatives des hommes armés de s'emparer.

La coordinatrice humanitaire de l'ONU en Haïti, Ulrika Richardson, a déclaré au programme Newshour de la BBC que la situation sur le terrain était "extrêmement désastreuse et très alarmante".


"Nous avons une grande partie de la capitale paralysée : les écoles sont fermées, de nombreux hôpitaux ont dû fermer, soit en raison d'un manque d'équipement, soit simplement parce que le personnel ne peut pas se rendre au travail", a-t-elle déclaré.
Les gangs n'ont pas dit quel est leur but au-delà de de la démission de M. Henry.

Jimmy "Barbecue" Chérizier, un ancien policier qui dirige une alliance de gangs appelée G9, a menacé que si M. Henry ne démissionne pas, il y aura une "guerre civile" qui, selon lui, pourrait se terminer par un "génocide".

La Caricom ainsi que les États-Unis ont exhorté M. Henry à prendre des mesures pour "finaliser un accord politique".
Irfaan Ali, le président de la Guyane qui préside actuellement l'organisme régional Caricom, a déclaré qu'il devait y avoir "une solution politique pour ancrer toute stabilisation de la sécurité et des efforts humanitaires".

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