Aucun consensus politique ne saurait être trouvé en l’absence d’Ariel Henry, selon le parti politique Unir
Aucun consensus politique ne saurait être trouvé en l’absence d’Ariel Henry, selon le parti politique Unir
Il n’y a pas encore de vraie négociation politique, puisque le chef de l’accord du 21 décembre 2022, le premier ministre de facto Ariel Henry, n’est pas présent dans les discussions. C’est la raison pour laquelle aucun consensus n’est encore trouvé ».
Telle est la position exprimée par Clarens Renois, coordonnateur national du parti politique Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (Unir), dans une interview à la plateforme TV Soleil Leve.
Sans donner plus de précisions, le parti politique Unir considère avoir eu « des échanges fructueux » avec la délégation de la Communauté des Caraïbes (Caricom), qui s’est entretenue avec différents protagonistes et des représentants des affaires économiques, du mercredi 12 au samedi 15 juillet 2023, à Port-au-Prince.
« Nous avons passé plusieurs heures de discussions et les émissaires de la Caricom continuent d’offrir leurs bons offices. Heureusement, les discussions se poursuivent et les acteurs continuent de discuter, tout en maintenant leurs positions », tente d’assurer le parti politique Unir.
Cependant, « il est temps d’avoir une normalisation politique et sécuritaire », plaide le parti politique Unir, favorable à une autre forme de gouvernance, pouvant ramener la confiance chez les protagonistes et la sécurité en Haïti, toujours plongée dans la catastrophe après 2 ans de gestion ( ?) d’Ariel Henry, qui s’est installé, le 20 juillet 2021, à la tête d’un autre gouvernement de facto à la suite d’un tweet de la communauté internationale.
D’ici 15 à 21 jours, une énième rencontre de négociations devrait avoir lieu. Les éminentes personnalités de la Caricom attendent les personnes désignées par les structures politiques afin d’y prendre part, informe Clarens Renois.
Officiellement, rien de concret n’est annoncé après la série de pourparlers conduits, du 12 au 15 juillet 2023, à Port-au-Prince, par les anciens premiers ministres Kenny Anthony de Sainte-Lucie, Perry Christie de l’archipel des Bahamas et Bruce Golding de la Jamaïque, ainsi que par l’ambassadeur trinidadien Colin Granderson.
Joint au téléphone par AlterPresse/AlterRadio, le parti politique Organisation peuple en lutte (Opl), critique l’absence de méthodologie de base, non définie par les émissaires de la Caricom pour faire suite aux discussions entamées à Kingston (Jamaïque) du 11 au 13 juin 2023, et dont ne seraient pas réellement préoccupés les alliés du gouvernement de facto.
Mais, c’est sur un cadre de négociations méthodologiques, déterminé par le collectif des 8 partis politiques signataires de la déclaration du 30 janvier 2023 (incluant l’Opl) et alliés que les discussions avec la Caricom ont porté, fait savoir le porte-parole du parti politique Opl, Danio Siriac.
« La recommandation d’un pouvoir bicéphale commence à être pertinente dans les discussions. L’équipe de facto au pouvoir se rend à l’évidence quelle ne peut avancer aucun argument pour justifier la nécessité d’un pouvoir exécutif monocéphale », estime le parti politique Opl.
Seul un consensus entre les forces vives et sociales en Haïti pourrait permettre à la nation de reconquérir sa souveraineté et rompre avec ce règne abject, avait préconisé le groupe signataire de l’accord du 30 août 2021, plus connu sous le nom d’accord de Montana, à la rencontre de Kingston, du 11 au 13 juin 2023.
Le groupe Montana avait proposé que ce consensus s’attèle à rétablir, sur une base consensuelle, transitionnelle et dans l’esprit de la Constitution de 1987, les 3 pouvoirs de l’État, avec un exécutif bicéphale.
Les contours exacts de cet exécutif bicéphale devraient aussi faire l’objet d’une recherche de consensus.
Par contre, « encore une fois, le jusqu’au boutisme des signataires de la déclaration de Kingston et leur volonté d’imposer leur collège présidentiel de 5 membres ont fait échouer le deuxième round de négociations sous les auspices de la Caricom, malgré le doigté de la médiation. C’est dommage ! » a tweeté Michel André de la branche du Secteur démocratique et populaire (Sdp), un des alliés du gouvernement de facto.
« Montana et le groupe des 8 partis politiques (Parti haïtien tèt kale / Phtk, Opl, Ede, Pitit Dessalines) ont rejeté toutes les propositions du premier ministre Ariel Henry et de l’accord du 21 décembre 22 : le gouvernement d’unité nationale, l’ouverture du Haut conseil de transition (Hct) ,le Conseil électoral provisoire (Cep), la force internationale. Ils n’ont pas encore compris l’importance du dialogue, la seule voie de sortie, dans ce contexte » déclare la branche du Sdp allié d’Ariel Henry, qui « invite le gouvernement et le Hct, en charge des affaires de l’État, à assumer pleinement leurs responsabilités, puisqu’ils ont une obligation de résultat envers la nation ».
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