Situation humanitaire catastrophique à Gaza
Situation humanitaire catastrophique à Gaza
Des frappes israéliennes meurtrières ont visé mardi la bande de Gaza plongée dans une situation humanitaire catastrophique, au moment où les États-Unis ont mis leur veto à un projet de résolution à l’ONU exigeant un cessez-le-feu « immédiat ».
Près d’un million et demi de personnes, selon l’ONU, sont massées dans la ville de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien contre la frontière fermée avec l’Égypte, dont la population a été multipliée par six depuis le début de la guerre, le 7 octobre, entre Israël et le Hamas.
Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a annoncé une prochaine offensive sur la ville surpeuplée, visée quotidiennement par des frappes israéliennes, afin de vaincre le mouvement islamiste palestinien dans son « dernier bastion » et libérer les otages retenus à Gaza.
Cette perspective inquiète la communauté internationale, alors que les espoirs d’un arrêt des combats sont de plus en plus minces. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est toutefois arrivé mardi au Caire pour de nouvelles discussions sur une trêve avec des responsables égyptiens.
Dans le même temps, les États-Unis ont mis leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exigeait un cessez-le-feu « humanitaire immédiat ».
Premier soutien d’Israël, les États-Unis estiment en effet que cette résolution aurait mis en danger les négociations diplomatiques délicates sur le terrain pour obtenir une trêve incluant une nouvelle libération d’otages.
L’ambassadeur palestinien à l’ONU a fustigé un véto « dangereux », le Hamas y voyant un « feu vert » à Israël pour perpétrer davantage de « massacres ».
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé plus tôt que les bombardements sur Gaza avaient fait 103 morts en 24 heures.
Des frappes ont notamment visé Khan Younès, à quelques kilomètres au nord de Rafah, selon un journaliste de l’AFP, où les soldats israéliens traquent les combattants du Hamas au milieu des ruines.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mardi avoir transféré 32 patients hors de l’hôpital assiégé Nasser de Khan Younès vers d’autres établissements du territoire. L’organisation dit s’inquiéter pour les autres patients et le personnel toujours dans cet hôpital.
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