Il vandalise 17 voitures, le dit à ChatGPT… et se fait trahir par l’IA

Il vandalise 17 voitures, le dit à ChatGPT… et se fait trahir par l’IA

Nov 3, 2025 - 14:31
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Il vandalise 17 voitures, le dit à ChatGPT… et se fait trahir par l’IA

Les discussions avec ChatGPT laissent des traces et ne sont pas placées sous le sceau du secret. Un étudiant américain de 18 ans l’a appris à ses dépens. Après avoir commis une série de dégradations sur des voitures en stationnement, le jeune homme a demandé conseil à ChatGPT. Cette conversation s’est retournée contre lui.

Ryan Joseph Schaefer a cru que ChatGPT était un interlocuteur digne de confiance en toutes circonstances. Le jeune homme de 18 ans est tombé de haut. Après une série de dégradations sur 17 véhicules stationnés sur le parking de l’université d’État de Springfield (États-Unis) le 28 août dernier, il comparait sur une dénonciation indirecte de l’IA…

Des questions à ChatGPT se muent en éléments à charge

Les enquêteurs n’ont pas eu besoin de ChatGPT pour remonter la piste qui les a menés jusqu’à l’étudiant. Interpellé le 29 septembre, ce dernier a toutefois nié les faits, rapporte la radio 97X. Et c’est en fouillant dans son téléphone que la police a trouvé un élément à charge qui ne manquera pas de peser lourd devant le tribunal. Des bribes de conversation avec l’IA ont été extraites. L’étudiant demandait notamment si, après une série de dégradations, il risquait d’être retrouvé et d’aller en prison… Ryan Joseph Schaefer comparaîtra prochainement devant le tribunal du comté de Greene pour « dégradations matérielles ».

« On ne peut jamais être sûr de ce qu’il advient des données »

Cette histoire pose la question de la confidentialité des échanges avec ChatGPT et, plus largement, avec toutes les IA conversationnelles. Certaines personnes, les jeunes notamment, les utilisent comme des thérapeutes ou des coachs de vie. Or, pour l’heure, ces échanges ne bénéficient d’aucune protection particulière au regard de la loi. Un statut que Sam Altman aimerait faire évoluer. « [On confie] les choses les plus intimes à ChatGPT », explique le patron d’Open AI, propriétaire de ChatGPT, dans un podcast diffusé en juillet dernier. Le statut juridique de ces échanges est « complètement foireux », poursuit celui qui milite pour que ces conversations soient couvertes par le même secret que celles qui lient un patient à son médecin.

« On ne peut jamais être sûr de ce qu’il advient des données [échangées avec ChatGPT]. Tout ce que j’y écris peut tomber entre de mauvaises mains », prévient Bernhard Kloos, expert en droit informatique, invité à réagir à cette affaire par nos confrères de Der Spiegel. Entre de mauvaises mains, ou entre les mains de la police

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