Les États-Unis et le Kenya plaident pour une mission internationale plus robuste contre les gangs

Alors que le mandat de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) en Haïti arrive à échéance le 2 octobre, Haïti, le Kenya et les États-Unis appellent à la création d’une force internationale plus robuste, dotée d’un mandat clair pour réprimer les gangs et soutenir la transition politique.

En marge de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Kenya, William Ruto, a rencontré Laurent Saint-Cyr, Président du Conseil Présidentiel de Transition d’Haïti, afin de discuter de la situation sécuritaire et politique du pays.

« Lorsque nous sommes arrivés, l’aéroport était encerclé par les gangs. Aujourd’hui, il fonctionne », a déclaré William Ruto. Toutefois, il a reconnu que la mission, qui devait initialement compter 2 500 policiers, ne fonctionne actuellement qu’à 40 % de ses capacités, en raison d’un manque de financements et d’équipements.

Le chef de l’État kényan a insisté sur la nécessité de définir une stratégie claire pour la force appelée à succéder à la MMSS.

À Washington, le sous-secrétaire d’État américain, Christopher Landau a proposé la mise en place d’une nouvelle force de 5 500 membres, mandatée sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, afin de cibler directement les gangs, sécuriser les infrastructures essentielles et soutenir la transition politique en Haïti.

« Le Kenya se tient prêt à assurer une transition en douceur. Notre engagement est ferme : accompagner le peuple haïtien dans ses efforts pour restaurer la stabilité et instaurer une paix durable », a affirmé William Ruto.