Centre-FAES : six restaurants communautaires soutiennent les déplacés internes
Centre-FAES : six restaurants communautaires soutiennent les déplacés internes

Près d’un mois après l’ouverture de six restaurants communautaires dans le département du Centre, une délégation regroupant des représentants du FAES, de la Protection civile (DGPC), de l’ONM et du ministère des Affaires sociales (MAST) a effectué une tournée d’évaluation.
Cette mission visait à dresser un premier bilan de fonctionnement et à garantir l’approvisionnement de ces structures pour les trente prochains jours.
Implantés dans les communes de Belladère, Thomonde, Hinche et Boucan Carré, ces restaurants distribuent quotidiennement des plats chauds aux familles déplacées par la violence.
Le FAES fournit riz, pois, huile et ustensiles nécessaires à leur gestion. Selon Jean Sadrack Jean François, directeur de la lutte contre la pauvreté au sein de l’institution, cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme d’urgence multisectoriel (PUM) et se veut une réponse concrète aux besoins alimentaires des plus vulnérables.
Au cours de la visite, la délégation a salué l’engagement des responsables de ces restaurants, eux-mêmes issus de la population déplacée. Myriam Fétière, directrice de cabinet du ministre des Affaires sociales, a remercié la population pour son accueil chaleureux et rappelé que chaque structure est en mesure de produire jusqu’à 1 000 repas par jour, soit une capacité totale de 6 000 plats quotidiens.
Les autorités locales ont également exprimé leur satisfaction. Le maire de Thomonde, Mateheus Bernado, a félicité le gouvernement pour ce soutien apporté aux déplacés, tandis que son homologue de Boucan Carré, Guerrier Delonois, a plaidé pour l’augmentation du nombre de restaurants dans sa commune, où vivent plus de 700 familles déplacées. Selon lui, la demande reste largement supérieure à l’offre, en particulier dans les zones reculées.
Les bénéficiaires eux-mêmes voient dans cette initiative un soulagement face à leur quotidien marqué par l’insécurité et la précarité.
« J’ai fui Mirebalais à cause des gangs. Ici, c’est très difficile, mais ce restaurant nous aide à tenir », témoigne une déplacée. La délégation a conclu sa mission le 30 août après avoir visité plusieurs sites, dont ceux de Hinche, Thomonde et Boucan Carré.
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