«Le CPT ne pourra pas se prolonger au pouvoir»: Clarens Renois prévoit déjà une nouvelle transition

Invité de l’émission Le Rendez-vous avec Volcy Assad le lundi 24 mars 2025, le leader de la structure politique Union nationale pour l'intégrité et de la réconciliation (UNIR) dit avoir déjà prévu une nouvelle transition. Selon lui, cela risque d’arriver si le CPT n’arrive pas à organiser les élections.

Les derniers moments sont durs pour le pays et certains personnalités politiques réfléchissent déjà à la meilleure formule pour tenter de redresser la situation. Clarens Renois est l’un de ces acteurs qui voient déjà l’échec du Conseil Présidentiel de Transition, une formule pour laquelle il faisait promotion par le passé. 

« Le problème du Conseil Présidentiel de Transition est un problème politique qu’il y avait depuis longtemps et qu’on était obligé de prendre cette décision », explique l’ancien journaliste de Métropole qui rappelle que ce sont les coups d’Etat et coups de force qui ont plongé le pays dans ce chaos politique. 

Cette formule se voulait la recette miracle pour organiser les élections et faire revenir le pays à l’ordre démocratique. Mais, en cours de route, l’espoir qui naissait avec le CPT semble avoir disparu. « Malheureusement, les personnalités qui ont intégré le CPT n’ont pas compris la dimension de la crise », regrette Clarens Renois.

Pour le responsable politique, les dirigeants actuels étaient censés apporter des solutions transitoires avant qu’un élu légitime puisse prendre les rênes du pays. « Ils étaient là pour ça », dit-il.

Au regard de la situation, le leader de la structure politique Union nationale pour l'intégrité et de la réconciliation (UNIR) parle déjà d’échec du Conseil Présidentiel de Transition après une année. « Le CPT est condamné à se transformer en profondeur ou il va disparaître », croit-il. 

L’ancien candidat à la présidence souligne qu’il devient à ce moment très difficile que les élections et le référendum puissent avoir lieu alors qu’il s’agissait des premières missions du CPT. « Nous allons vraisemblablement vers une nouvelle transition », indique Renois. «Le CPT ne pourra pas se prolonger au pouvoir », poursuit il.

Beaucoup d’acteurs de la classe politique sont décriés. Après plusieurs accords politiques entre eux, les données n’ont pas changé. Au contraire, la situation devient de mal en pis. Mais malgré tout, il faut trouver un « consensus » pour sauver la transition, d’après Clarens Renois. 

Et, cette formule devrait être une transformation du CPT en un consensus pour sauver la transition. Parce que, selon Clarens Renois, les conseillers présidents sont toujours en poste. « Pour moi, tu ne peux pas dire comme bon te semble que tu vas renvoyer le CPT. Il n’y a aucune artifice constitutionnel pour le remplacer », explique Clarens Renois.

Chaque jour en Haïti, le nombre de déplacés internes augmente. La vie devient de plus en plus dure. Les cas d’homicides sont légion. Clarens Renois craint une explosion sociale et politique. « Les membres du CPT doivent être conscients de cette situation », précise Renois. 

Beaucoup de structures politiques plaident pour l’instant pour un président issu de la cour de cassation. Cette proposition était là avant le CPT. Avec la situation qui ne cesse d’envenimer, elle prend de plus en plus d’ampleur. Toutefois, Clarens Renois reste sceptique. Selon lui, Il n’y a aucune garantie qu’une personnalité issue de la cour de cassation fera mieux que le CPT.

Toutefois, il faut, dit-il, une formule qui peut créer la confiance.

Entre-temps, la population de la zone métropolitaine ne savent plus à quel saint se vouer. Les gangs ne cessent de conquérir d’autres territoires face aux forces de l’ordre, incapables jusqu’à présent de rétablir la sécurité dans le pays.