Les dirigeants des Caraïbes ont rencontré le premier ministre Ariel Henry
Les dirigeants des Caraïbes ont rencontré le premier ministre Ariel Henry
(Georgetown) Les dirigeants des Caraïbes ont rencontré dimanche le premier ministre haïtien Ariel Henry pour parler de la violence incessante des gangs dans son pays, un haut responsable notant que sa présence continue en tant que chef du gouvernement reste un obstacle majeur au progrès.
Le ministre des Affaires étrangères des Bahamas, Fred Mitchell, a déclaré à l’Associated Press (AP) que les dirigeants de l’opposition et d’autres groupes en Haïti s’opposent à M. Henry comme premier ministre, alors même que le bloc commercial régional, connu sous le nom de Communauté des Caraïbes, ou CARICOM, continue d’essayer d’aider à changer la situation du pays.
M. Mitchell a affirmé que la communauté internationale s’interroge également sur la façon dont le pays fonctionnerait si le premier ministre haïtien démissionnait ou était destitué, ajoutant qu’« il doit y avoir une solution politique ».
Dans de brefs commentaires à l’AP, M. Henry a soutenu que les appels à sa destitution sont une prise de pouvoir et que rien n’arrivera « à moins que nous ne travaillions ensemble ».
Plus tôt ce mois-ci, des manifestants à travers Haïti ont organisé des protestations qui ont tourné à la violence lorsqu’ils ont exigé la démission de M. Henry.
M. Mitchell s’est entretenu avec l’AP après avoir rencontré M. Henry et d’autres dirigeants des Caraïbes à huis clos en Guyane avant un sommet de la CARICOM de quatre jours dans ce pays d’Amérique du Sud. Des responsables, dont l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield et le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires de l’hémisphère occidental, Brian A. Nichols, sont attendus à l’évènement.
M. Mitchell a indiqué que les dirigeants des Caraïbes devaient rencontrer Mme Thomas-Greenfield lundi matin.
« Haïti est le seul sujet. Rien d’autre, en fait », a-t-il déclaré.
Dans un communiqué publié dimanche, le gouvernement haïtien a déclaré que M. Henry assisterait au sommet de la CARICOM, qui accueillera des discussions sur la participation des pays des Caraïbes pour aider à renforcer le déploiement de policiers kenyans soutenu par l’ONU pour aider à lutter contre la violence des gangs.
Des pays comme la Jamaïque, les Bahamas, le Belize, le Burundi, le Tchad et le Sénégal ont annoncé leur intention d’envoyer des forces.
Après le sommet de la CARICOM, les responsables ont déclaré que M. Henry devait se rendre à Nairobi, au Kenya, pour « finaliser les modalités » du déploiement, qui a été interrompu par une ordonnance du tribunal.
M. Mitchell a affirmé que la communauté internationale avait promis plus de 100 millions pour la mission en Haïti, tandis que les États-Unis promettaient 200 millions supplémentaires, ajoutant que la situation politique restait problématique.
Les autorités des États-Unis et de l’ONU ont précisé dans une déclaration récente que Mme Thomas-Greenfield « continuera à rallier un soutien mondial » lors du sommet, et « réitérera l’urgence d’établir une voie crédible et inclusive vers des élections pour permettre le retour à l’ordre démocratique pour le peuple haïtien ».
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