Une agence de l’ONU appelle à l’aide en faveur du million de personnes déplacées
Une agence de l’ONU appelle à l’aide en faveur du million de personnes déplacées
(Port-au-Prince) La cheffe de l’agence de l’ONU pour les migrations a appelé mardi la communauté internationale à l’aide en faveur du million de personnes déplacées en Haïti par la violence des gangs.
« Il s’agit d’une des crises les plus complexes et urgentes dans le monde, et lourde d’implications pour la stabilité régionale et mondiale », a déclaré la directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, à l’issue d’une visite dans le pays.
Plus d’un million de personnes sont déplacées en Haïti, soit un triplement en l’espace d’un an. La violence des gangs dans la capitale Port-au-Prince a forcé des milliers de familles à fuir à plusieurs reprises.
« Dans le même temps, près de 200 000 Haïtiens ont été expulsés l’an dernier par des pays voisins », a souligné l’OIM dans un communiqué.
Aux États-Unis, l’administration Trump cherche à révoquer le statut légal de plus d’un demi-million d’immigrés, dont de très nombreux Haïtiens – une décision bloquée lundi par la justice.
Sur place, l’OIM dirige les efforts de secours dans plus d’une cinquantaine de camps de personnes déplacées « y compris dans des secteurs en proie à la violence », selon le communiqué.
Mme Pope a raconté avoir rencontré des familles sur un site de Port-au-Prince.
« Une mère m’a dit avoir dû fuir son quartier à trois reprises en l’espace de deux mois. Elle vivait sous une toile avec ses enfants, sans avoir de point de chute », a-t-elle témoigné.
« Les Haïtiens ont besoin de soutien et ils en ont besoin maintenant. Le coût de l’inaction se payera non seulement en vies humaines, mais aussi sous la forme d’une instabilité qui nous affectera tous », a-t-elle averti.
Au moins 1518 personnes ont péri et 572 ont été blessées selon l’ONU au cours des trois premiers mois de l’année du fait de la violence des gangs, des opérations des forces de l’ordre ou encore celles de milices d’autodéfense.
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