Au moins cinq morts dans un bombardement dans la région de Dnipropetrovsk

(Kyiv) Un bombardement russe a provoqué vendredi la mort d’au moins cinq personnes et fait 25 blessés à Samar, une ville de la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l’Ukraine, qui est sous la pression des forces adverses.

« Au total, les Russes ont tué cinq personnes », a déclaré sur Telegram le gouverneur Serguiï Lyssak, précisant en fin de journée que 25 autres avaient été blessées et que, parmi elles, quatre se trouvaient dans un état grave.

Cette nouvelle frappe meurtrière de l’armée russe est intervenue deux jours après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky eut répété à son homologue américain Donald Trump, en marge d’un sommet de l’OTAN à La Haye [Pays-Bas], être « prêt » à acheter des systèmes américains de défense antiaérienne Patriot, essentiels pour intercepter les missiles tirés par la Russie.

Mais le président américain a botté en touche face aux journalistes, disant qu’il allait « voir si nous pouvons en fournir certains » mais que les États-Unis avaient « également besoin » de ces armements très précis.

Mardi, un bombardement russe à Samar, qui comptait quelque 70 000 habitants avant l’invasion russe, avait déjà fait deux morts et plusieurs blessés, d’après Serguiï Lyssak, tandis qu’une autre frappe, le même jour, sur Dnipro, la capitale régionale, avait fait 21 morts.

Selon des responsables ukrainiens, les précédentes attaques russes près de Samar avaient touché des infrastructures militaires. Située au nord-est de Dnipro, cette ville se trouve à moins de 150 km du front oriental, où l’armée russe pousse face à des forces ukrainiennes en difficulté.

Les troupes russes menacent désormais de pénétrer dans la région de Dnipropetrovsk, ce qui serait une première depuis le début de leur offensive de grande ampleur contre l’Ukraine en février 2022.

En réponse aux bombardements russes qui endeuillent ce pays depuis plus de trois ans, les militaires ukrainiens attaquent avec des drones en Russie, parfois à des milliers de kilomètres de l’Ukraine.

Vendredi, les services de sécurité (SBU) et l’armée ukrainienne ont revendiqué, dans des communiqués distincts, un raid de tels engins sans pilote sur la base aérienne de Marinovka, dans la région russe de Volgograd (Ouest), assurant y avoir détruit deux bombardiers SU-34 utilisés pour frapper l’Ukraine et en avoir endommagé deux autres.