Guerre Israël-Hamas : les professeurs d’histoire-géographie face aux questions de leurs élèves

Guerre Israël-Hamas : les professeurs d’histoire-géographie face aux questions de leurs élèves

Oct 12, 2023 - 13:02
Oct 16, 2023 - 12:15
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Guerre Israël-Hamas : les professeurs d’histoire-géographie face aux questions de leurs élèves

Faut-il parler aux élèves de la guerre entre Israël et le Hamas et comment ? Les professeurs d’histoire-géographie s’interrogent depuis le 7 octobre, comme à chaque événement à teneur historique. Dès le lendemain de l’offensive terroriste menée par le groupe palestinien, Joëlle Alazard, la présidente de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie, a reçu des demandes de « jeunes collègues ». « Il faut que je travaille le sujet, je vais avoir des questions, je ne me sens pas à la hauteur », pouvaient-ils lui dire, certains craignant des paroles déplacées de la part des adolescents, voire « une importation dans la classe du conflit ».

« Le pire serait d’appliquer une recette toute faite », remarque Thibaut Poirot. L’enseignant dans un lycée de l’académie de Reims a publié sur le site de cette association une liste de ressources à destination de ses collègues. Pour lui, il est nécessaire de prendre en compte le contexte de chaque intervention, l’âge et la sensibilité des élèves comme des enseignants, afin de « ne rien imposer à quiconque ».

Malgré tout, depuis le début de la semaine, les élèves ne manquent pas de faire part à leurs enseignants de leurs interrogations. « Monsieur, on va parler du conflit israélo-palestinien cette année ? », a demandé un collégien en classe de 3e à Fabien Salesse, professeur à Lyon. Au collège, le sujet n’est abordé brièvement qu’à la toute fin de la classe de 3e.

« Fausses informations »

Aux besoins d’explicitation se mêle la nécessité croissante de l’éducation aux médias : démêler le vrai du faux, la fiabilité des sources et des images… « J’ai été surpris de voir à quel point ces adolescents sont exposés à des vidéos extrêmement violentes sur les réseaux sociaux », relate Fabien Salesse. « On ne peut pas les laisser seuls face à ce qu’ils voient sur ces plates-formes », abonde Karine Rousseaux, enseignante dans un lycée de Cambrai (Nord). Alors, les enseignants essaient de faire en sorte, en toute humilité, que « l’explication soit plus forte que l’image, que la compréhension soit plus forte que le simplisme d’une vidéo ou d’un snap [un message sur le réseau Snapchat] », selon les mots de Thibaut Poirot.

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