Des déplacés malades à Port-au-Prince : l’organisme Child apporte son aide
Des déplacés malades à Port-au-Prince : l’organisme Child apporte son aide

CHILD a organisé ce jeudi 29 mai 2025 une journée de clinique mobile au profit des déplacés. Installés sur le site du ministère de la Communication à Bois-Verna, des centaines de déplacés internes vivent dans une situation sanitaire critique. Touchés par diverses maladies et abandonnés par les autorités, ils reçoivent un soutien médical partiel grâce à l’organisme Child.
Sur le site du ministère de la Communication à Port-au-Prince, transformé en camp de fortune, des déplacés internes s'entassent dans des conditions précaires. Une vidéo récemment publiée par Radio Télé Ginen sur YouTube montre une journée de clinique mobile organisée par Child, en réponse à la détresse de nombreux malades livrés à eux-mêmes.
D’après un recensement effectué sur place par l’organisme, près de 65,9 % des déplacés souffrent de problèmes de santé : maladies dermatologiques chroniques, grattelle, hypertension et autres pathologies. Bien que les cas de choléra soient en baisse, plus de 500 personnes sont actuellement touchées par la grattelle.
Face à cette urgence, l’organisme Child vole au secours de certains d’entre eux, avec le soutien de jeunes volontaires et de citoyens engagés. En l’absence de l’État, ces acteurs solidaires interviennent avec leurs propres moyens pour tenter de soulager les souffrances.
Dans la vidéo, un responsable du site témoigne :
« Nous avons fait des demandes pour l’envoi de cliniques mobiles, et c’est chose faite. Nous demandons aussi une aide financière en forme de cash pour les déplacés. Certaines organisations comme HI et Haïti Suivi avaient commencé à distribuer du cash, mais elles ont suspendu leurs actions. »
Il lance un appel aux autorités haïtiennes pour le retour des partenaires internationaux comme l’OIM, afin de relancer les aides humanitaires indispensables.
Autre urgence signalée : la scolarisation des enfants déplacés.
« Ce sont des avenirs. Mais sans encadrement, ils peuvent aussi devenir des dangers pour la société », alerte le responsable.
Parmi les déplacés, une femme exprime son désespoir :
« Je ne me sens pas bien. J’ai besoin d’une opération urgente. J’attends depuis trop longtemps. »
D’après le responsable sur place, plusieurs malades sont en attente d’interventions chirurgicales, mais les ONG justifient leur inaction actuelle par un manque de financement, selon les déclarations recueillies par le média.
Le site du ministère de la Communication à Bois-Verna illustre l’impact dévastateur de l’insécurité en Haïti. Les violences à Port-au-Prince ne se limitent pas seulement aux balles, elles entraînent aussi des catastrophes sanitaires et sociales que l’on ignore ou sous-estime trop souvent.
À Port-au-Prince, les camps des déplacés s’éparpillent : des tentes sont montées dans les cours d’écoles publiques, dans les bureaux de l’État, et parfois même à ciel ouvert.
D’autres villes ou régions sont également concernées. C’est le cas des communes telles que Kenscoff, Mirebalais, Saut-d’Eau et dans plusieurs autres localités.
What's Your Reaction?






