La popularité de Donald Trump en baisse
La popularité de Donald Trump en baisse

Le taux d’approbation de Donald Trump n’a cessé de baisser durant ses trois premiers mois au pouvoir, révèle la moyenne des sondages compilée par le New York Times.
La popularité de M. Trump est tombée à 45 %, contre 52 % une semaine après son investiture. Aujourd’hui, environ la moitié des Américains jugent défavorablement son exercice du pouvoir.
En général, les présidents américains entrent en fonction avec un élan de soutien qui va en s’estompant. Mais la cote de M. Trump s’érode un peu plus vite que celle de ses prédécesseurs.
Dans l’histoire moderne, un seul président avait commencé son mandat avec une cote de confiance plus basse que les 52 % de M. Trump en 2025 : Donald Trump en 2017 (45 %).
La moyenne des sondages compilée par le Times inclut presque tous les sondages publiés mesurant le taux d’approbation de M. Trump. Les sondages n’ont pas tous la même qualité, chacun a ses biais et défauts ; en faire la moyenne permet de mieux suivre l’évolution de l’opinion publique au fil du temps.
Ce calcul n’explique pas les variations de popularité ni, dans le cas de M. Trump, leur lien potentiel avec des facteurs spécifiques comme ses droits de douane, ses menaces envers des alliés ou les fluctuations de la Bourse.

INFOGRAPHIE LA PRESSE
En moyenne, dans tous les sondages, les résultats de M. Trump ont continué de baisser après l’imposition des droits de douane à l’échelle mondiale. Mais la plupart ne révèlent aucune baisse marquée après ce que M. Trump appelle le « jour de la libération » ; cela étant, peu de sondages de grande qualité ont été réalisés avant et après l’annonce des droits de douane le 2 avril.
Il est encore trop tôt pour mesurer leur impact sur l’opinion publique.
Depuis son retour au pouvoir, M. Trump tente de remodeler l’économie mondiale, l’immigration, l’État fédéral, les cabinets d’avocats et les universités. Il « inonde la zone », conformément à la stratégie de saturation visant à juguler l’opposition.
M. Trump agit conformément à ses promesses électorales, mais certaines de ses actions inquiètent même une partie de ses soutiens, en particulier sa guerre commerciale avec des dizaines de pays.
Ses droits de douane ont plombé les Bourses du monde entier avant que M. Trump annonce une pause de 90 jours, invoquant des négociations avec certains pays en vue d’accords commerciaux.
Selon les sondages, ses appuis chez les républicains ont peu baissé.
Les indépendants, électorat crucial
La baisse de confiance s’observe surtout chez les électeurs indépendants, selon deux sondages de l’Université Quinnipiac. En janvier, 41 % d’entre eux avaient une opinion favorable du président et 46 %, une opinion défavorable. À la mi-avril, 58 % désapprouvaient sa performance et seulement 36 % l’approuvaient.

INFOGRAPHIE LA PRESSE
Les sondeurs peinent encore à bien mesurer les appuis à M. Trump. En 2024, les sondages préélectoraux avaient sous-estimé M. Trump de 3 points de pourcentage en moyenne. Mais même les sondages qui avaient le mieux évalué son soutien, comme ceux d’AtlasIntel, montrent désormais des taux d’approbation nets négatifs.
M. Trump décrit son second mandat comme un succès retentissant. Il se vante d’une baisse importante des passages illégaux aux frontières, de milliards de dollars en investissements aux États-Unis, de la libération d’Américains emprisonnés à l’étranger et de l’éradication des programmes de diversité dans les secteurs public et privé.
M. Trump promet aussi de nouveaux accords commerciaux d’ici peu, notamment avec la Chine.
« On va faire de l’argent avec tout le monde, et tout le monde va être heureux », a-t-il déclaré aux journalistes devant la Maison-Blanche mercredi.
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