Israël affirme avoir tué un chef local du Hezbollah
Israël affirme avoir tué un chef local du Hezbollah

(Beyrouth) Un homme a été tué lundi matin dans une frappe israélienne sur un village du sud du Liban selon les autorités libanaises, Israël affirmant avoir « éliminé » un chef militaire local du Hezbollah.
« La frappe menée par un drone de l’ennemi israélien sur le village de Taybeh », proche de la frontière, « a provoqué la mort d’un citoyen », a déclaré le ministère libanais de la Santé.
L’armée israélienne a pour sa part annoncé avoir « visé et éliminé » Mohammed Adnan Mansour, présenté comme le « commandant de l’artillerie du Hezbollah dans la région de Taybeh ».
Elle a assuré que l’homme avait « dirigé et mené de nombreuses attaques de projectiles contre la Haute-Galilée » dans le nord d’Israël au cours de la guerre qui a opposé la formation pro-iranienne à l’armée israélienne.
Israël continue de mener régulièrement des frappes dans le sud du Liban et a visé récemment la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, malgré l’entrée en vigueur d’un cesse-le-feu le 27 novembre.
Dimanche, deux personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, selon le ministère de la Santé.
Israël avait annoncé avoir ciblé des membres du Hezbollah qui « tentaient de reconstruire des infrastructures terroristes », mais l’armée libanaise avait assuré qu’il n’y avait « pas de matériel militaire » dans la zone bombardée.
Selon l’agence de presse officielle libanaise ANI, des bâtiments préfabriqués, utilisés par des habitants dont les maisons ont été détruites pendant la guerre entre Israël et le Hezbollah, ont également été visés par des frappes dimanche soir dans le village frontalier de Naqoura.
Malgré un cessez-le-feu conclu le 27 novembre avec le mouvement chiite libanais, Israël continue de mener des frappes au Liban et a visé récemment la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.
L’accord prévoit que seuls les Casques bleus de l’ONU et l’armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban.
« Dialogue »
Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit pour sa part se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.
Dimanche, une émissaire américaine en visite à Beyrouth a exhorté les autorités libanaises à accélérer le désarmement du Hezbollah.
« Nous continuons d’exhorter le gouvernement à aller jusqu’au bout pour faire cesser les hostilités, ce qui inclut le désarmement du Hezbollah et de toutes les milices », a déclaré Morgan Ortagus sur la chaîne locale LBCI.
Pour sa part, le président libanais, Joseph Aoun, a affirmé lundi que la question devait être résolue « par le dialogue », car le « Hezbollah est une composante libanaise ».
« Nous allons bientôt œuvrer à élaborer une stratégie de défense nationale » dans ce cadre, a-t-il ajouté.
Le Hezbollah est le seul groupe libanais à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la « résistance » contre Israël.
Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque du Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien.
Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée. La guerre a fait plus de 4000 morts.
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