La Russie revendique la prise d’un village dans la région de Donetsk
La Russie revendique la prise d’un village dans la région de Donetsk

(Moscou) La Russie a revendiqué mardi la prise d’un nouveau village dans la région de Donetsk, située dans l’est de l’Ukraine, où son armée garde l’avantage face aux troupes ukrainiennes malgré les discussions autour d’un hypothétique cessez-le-feu.
Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué s’être emparé de Rozlyv, qui comptait environ 1000 habitants avant le conflit.
Le village est situé à une dizaine de kilomètres de la frontière avec la région de Dnipropetrovsk, dans le centre de l’Ukraine, dans laquelle les forces de Moscou n’ont encore jamais pénétré.
La Russie a revendiqué en 2022 l’annexion de quatre régions de l’est et du sud de l’Ukraine : celles de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson, en plus de la Crimée annexée en 2014. Elle n’a pas formulé, à ce stade, de revendications territoriales concernant la région de Dnipropetrovsk.
En octobre dernier, une équipe de l’AFP avait rencontré des habitants de Rozlyv qui, malgré les frappes, rechignaient à évacuer.
Vassyl et Lilia Prouss avaient expliqué avoir déjà dû déménager trois fois, chassés par l’avancée des troupes russes ou par les bombardements.
« On a nulle part où aller. On est des réfugiés », avait dit Lilia Prouss, 46 ans.
Le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump en janvier a rebattu les cartes sur le conflit en Ukraine. Son pays, un grand allié de l’Ukraine, s’est rapproché de Moscou et a sévèrement critiqué le chef de l’État ukrainien.
Le président américain appelle à un cessez-le-feu inconditionnel, même s’il n’a pour l’heure pas réussi à convaincre son homologue russe, Vladimir Poutine, de l’accepter.
Après plusieurs jours de négociations séparées avec Ukrainiens et Russes, les États-Unis avaient diffusé la semaine dernière deux communiqués distincts évoquant un moratoire sur les bombardements d’installations énergétiques des deux camps.
Mais aucune date précise n’y était évoquée ni aucune condition, et la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement depuis de violer cet accord.
Mardi, la Russie a une nouvelle fois affirmé que les forces ukrainiennes avaient attaqué une infrastructure énergétique dans la région frontalière de Belgorod.
L’Ukraine « continue de frapper unilatéralement et quotidiennement les installations énergétiques de la Russie », a accusé le ministère russe de la Défense.
La Russie, dont l’assaut contre l’Ukraine a fait des centaines de milliers de morts et de blessés selon différentes estimations, a provoqué des destructions massives en Ukraine depuis 2022, ravageant notamment le réseau énergétique de son voisin et plongeant dans le noir et le froid des millions de personnes.
En réponse, l’Ukraine attaque régulièrement avec des drones des sites énergétiques en territoire russe, le plus souvent des raffineries et des dépôts de carburants, assurant que ceux-ci servent à approvisionner l’armée russe.
Frappe russe sur Kherson
Une frappe russe sur la ville méridionale de Kherson mardi matin a privé d’électricité 45 000 de ses habitants, a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, accusant Moscou de « violer » à nouveau un accord sur une trêve partielle.
« La Russie continue de violer cet accord », a lancé le ministre en évoquant le fragile compromis annoncé la semaine passée par Washington après des pourparlers séparés entre Kyiv et Moscou, qui a envahi l’Ukraine il y a trois ans.
« Ce matin, une énième frappe russe a endommagé un site énergétique à Kherson privant d’électricité 45 000 habitants », a-t-il poursuivi lors d’une conférence de presse avec son homologue lituanien.
Andriï Sybiga a par ailleurs déclaré que l’Ukraine souhaite aboutir à un accord sur les minerais « mutuellement acceptable » avec les États-Unis, après des critiques de médias et responsables politiques ukrainiens considérant le dernier projet américain comme très défavorable à Kyiv.
« Il est toujours important de renforcer la présence d’entreprises américaines en Ukraine et nous allons travailler avec nos collègues américains pour parvenir à un texte mutuellement acceptable », a déclaré le ministre.
Kyiv a reçu la semaine passée une nouvelle version de ce document donnant aux États-Unis l’accès aux ressources minérales ukrainiennes, la signature d’un premier accord-cadre en ce sens ayant échoué en février, à la suite d’une spectaculaire joute verbale entre les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et américain Donald Trump à la Maison-Blanche.
L’administration américaine veut désormais parvenir à un nouvel accord, en échange du soutien militaire et financier déjà fourni à Kyiv pour faire face à l’invasion russe.
Dimanche, M. Trump a averti M. Zelensky qu’il aurait de « gros problèmes » en cas de rejet de ce texte.
Pékin prêt à jouer un « rôle constructif » pour mettre fin au conflit en Ukraine
La Chine est prête à jouer un « rôle constructif » pour mettre fin au conflit en Ukraine tout en soutenant Moscou dans la défense de ses « intérêts », a déclaré mardi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, dans une interview à l’agence russe RIA Novosti.
M. Wang a ensuite affirmé, lors d’une rencontre avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, que son pays travaillerait avec la Russie pour contribuer à « la paix ».
Il a souligné que la coopération avec Moscou allait « certainement se renouveler avec une nouvelle vitalité et entrer dans une nouvelle phase ».
Sergueï Lavrov s’est lui réjoui que les relations entre leurs pays aient atteint « un niveau nouveau ». Elles continueront à se développer « sur tous les fronts », a dit le ministre russe.
Wang Yi est en visite à Moscou cette semaine pour des discussions avec Sergueï Lavrov et le président russe Vladimir Poutine, selon le Kremlin.
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