Le retour du « cauchemar » pour les civils
Le retour du « cauchemar » pour les civils
La population de Gaza est prise en étau alors que le gouvernement israélien, avec le soutien des États-Unis, et le Hamas se renvoient la responsabilité ultime de la reprise des hostilités.
Ce qu’il faut savoir
La crise humanitaire qui affecte la population palestinienne dans la bande de Gaza est relancée de plus belle par la reprise des opérations militaires israéliennes.
Le gouvernement américain, qui n’écarte pas la possibilité d’une nouvelle accalmie, affirme soutenir « à 100 % » l’approche musclée du premier ministre Benyamin Nétanyahou.
Tel-Aviv refuse que le Hamas demeure au pouvoir dans le territoire palestinien à l’issue du conflit, et prépare une nouvelle offensive d’envergure pour parvenir à ses fins.
Plus de 700 Palestiniens ont été tués depuis la relance, la semaine dernière, des opérations militaires par le gouvernement du premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui laisse planer la menace d’une offensive tous azimuts.
Les dirigeants du groupe radical palestinien affirment que Tel-Aviv a contrevenu à ses engagements en refusant, à la fin de la première phase d’un cessez-le-feu temporaire conclu en janvier, de s’engager dans des négociations pour en arriver à une interruption définitive des combats.
Le Hamas a refusé de relâcher d’autres otages après en avoir libéré une trentaine, opposant une fin de non-recevoir aux efforts de l’administration américaine pour prolonger le cessez-le-feu jusqu’à la mi-avril en attendant de pouvoir rapprocher les deux partis.
L’envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, a affirmé il y a quelques jours que la reprise des hostilités était imputable au Hamas.
« Les États-Unis soutiennent l’État d’Israël. C’est un engagement à 100 % », a-t-il indiqué, tout en précisant qu’il espérait ramener « tout le monde à la table » de négociation.
Israël veut maintenir la ligne dure
Selon H. A. Hellyer, spécialiste du Moyen-Orient rattaché au Royal United Services Institute for Defence and Security Studies de Londres, nombre d’indices suggéraient dès la conclusion du cessez-le-feu temporaire qu’Israël n’avait pas l’intention d’aller de l’avant avec la deuxième phase, et prévoyait reprendre la guerre.
Il faut maintenant s’attendre à une présence beaucoup plus étendue et importante des forces israéliennes à travers la bande de Gaza.
H.A. Hellyer, spécialiste du Moyen-Orient rattaché au Royal United Services Institute for Defence and Security Studies de Londres
Le gouvernement du premier ministre israélien, qui avait été fragilisé par le départ d’élus d’extrême droite protestant contre le cessez-le-feu temporaire, a récupéré leur appui à la faveur d’une reprise de la guerre.
Leur retour a notamment permis l’adoption mardi d’un projet de loi budgétaire controversé, et place Benyamin Nétanyahou en bonne position pour maintenir la ligne dure à Gaza sans craindre les contrecoups internes.
Tel-Aviv souhaite que la bande de Gaza demeure « inhabitable » aussi longtemps que possible et cherchera « par toutes les avenues possibles » à réduire la population palestinienne vivant dans le territoire, juge M. Hellyer.
Libérations d’otages
La semaine dernière, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu que le Hamas devait se résoudre à libérer les otages toujours détenus.
Il a indiqué que les forces israéliennes utiliseraient tous les moyens de pression « civils et militaires » pour forcer ce dénouement et qu’elles chercheraient à mettre en œuvre le programme de « migration volontaire » mis de l’avant par Donald Trump.
Tel-Aviv souhaite que la bande de Gaza demeure « inhabitable » aussi longtemps que possible et cherchera « par toutes les avenues possibles » à réduire la population palestinienne vivant dans le territoire, juge M. Hellyer.
Libérations d’otages
La semaine dernière, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu que le Hamas devait se résoudre à libérer les otages toujours détenus.
Il a indiqué que les forces israéliennes utiliseraient tous les moyens de pression « civils et militaires » pour forcer ce dénouement et qu’elles chercheraient à mettre en œuvre le programme de « migration volontaire » mis de l’avant par Donald Trump.
Plus de 60 000 tonnes de nourriture qui permettraient de nourrir plus d’un million de personnes pendant plusieurs mois sont paralysées aux portes du territoire et les entrepôts des ONG commencent à se vider, dit-elle.
La reprise des bombardements complique la distribution de l’aide disponible à la population, qui fait de nouveau face à des ordres de déplacement forcé venant de l’armée israélienne.
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