Haïti-Insécurité : un véhicule de l’ambassade américaine pris pour cible par des gangs, un employé blessé
Haïti-Insécurité : un véhicule de l’ambassade américaine pris pour cible par des gangs, un employé blessé

Des gangs armés ont ouvert le feu sur un véhicule de l’Ambassade américaine à Port-au-Prince ce lundi matin. Un employé a été blessé par balles lors de cette attaque.
L'employé, qui travaille comme jardinier dans le complexe de logements de l'ambassade, se rendait au travail avec d'autres employés. Il a été transporté en urgence à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.
L'attaque a eu lieu tôt le matin sur une route menant aux logements de l'ambassade, ce qui soulève des questions sur la façon dont les gangs ont pu s'approcher si près sans que la sécurité de l'ambassade ne les détecte avant d'ouvrir le feu avec des fusils suffisamment puissants pour percer un véhicule blindé.
Le département d’État américain n’a pas pu faire de commentaires dans l’immédiat.
C’est la deuxième fois en trois mois que des groupes armés ciblent les biens de l’ambassade américaine dans le pays. En octobre, des gangs ont tiré sur deux des véhicules blindés de l’ambassade, dont l’un appartenant au chef de la mission. L’un des véhicules avait une fenêtre et un pare-brise brisés par les balles. À l’époque, l’ambassadeur américain avait déclaré que l’attaque, qui n’avait fait aucun blessé, était une réaction à un changement dans les opérations antigang de la police haïtienne. Après l’attaque, l’ambassade a évacué une partie de son personnel diplomatique non essentiel.
L’intensification des attaques est cependant une nouvelle indication de l’audace des gangs meurtriers d’Haïti malgré la présence d’une force internationale armée dans le pays. Depuis qu’ils se sont unis l’année dernière au sein d’une puissante alliance, les gangs ont ouvert le feu sur trois avions de ligne américains, tiré sur un hélicoptère de l’ONU, attaqué les deux plus grandes prisons et perpétré plusieurs massacres. Ils ont également pillé et incendié des commerces, des hôpitaux et des commissariats de police, tout en forçant à plusieurs reprises la fermeture du port maritime et de l’aéroport principal.
L’escalade de la violence, selon les Nations Unies, a entraîné la mort de plus de 5 600 personnes l’an dernier, dont des journalistes, et a forcé le déplacement de plus d’un million de personnes de leurs foyers.
Avec Miami Herald
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