L’ouragan Béryl se renforce à l’approche des Caraïbes

(Bridgetown) L’ouragan Béryl menaçant le sud-est des Caraïbes s’est à nouveau renforcé et a été repassé en catégorie « extrêmement dangereux » par le Centre national des ouragans (NHC) à Miami aux États-Unis, forçant les habitants à se barricader.

Des vidéos de médias locaux montrent déjà des vents très violents notamment à la Barbade, la plus à l’est du chapelet d’îles situées dans le sud des Caraïbes, appelées en anglais les îles du Vent, où selon le NHC, l’ouragan doit arriver « dans la matinée de lundi ».

« Béryl s’est renforcé en un ouragan extrêmement dangereux de catégorie 4. Des vents et tempête potentiellement meurtriers sont attendus ce [lundi] matin dans les îles du Vent », a annoncé le NHC lundi à 8 h 30 (heure de l’Est).  

Quelque heures plus tôt, cet ouragan, précoce pour la saison, avait été rétrogradé en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simson, sans que cela ne lui retire son caractère dangereux.  

Un ouragan de catégorie 4 est considéré comme extrêmement dangereux car il s’accompagne de vents d’au moins 209 kilomètres heure. Dimanche déjà, à 17 h (17 h heure de l’Est), Béryl était porteur de vents d’une telle force, selon le NHC.

« N’allez nulle part jusqu’à ce que le feu vert soit donné », a exhorté Wilfred Abrahams, le ministre des Affaires publiques de la Barbade. « Pour l’instant, aucun blessé n’a été signalé », a-t-il ajouté.

Béryl est le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique pour 2024, un phénomène climatique de cette échelle est extrêmement rare si tôt dans la saison des ouragans - qui s’étend de début juin à fin novembre aux États-Unis.

« Seuls cinq ouragans majeurs [de force 3 ou plus] ont été enregistrés dans l’Atlantique avant la première semaine de juillet. Si Béryl devient effectivement un ouragan majeur, ce sera le sixième, et le plus précoce de ceux jamais enregistrés aussi à l’est », explique sur X l’expert en ouragans Michael Lowry.

A la Barbade, les stations-service ont été prises d’assaut par les automobilistes faisant des réserves d’essence. Les supermarchés et petites épiceries étaient bondées de clients faisant des provisions d’eau, de nourriture et d’autres produits de première nécessité. Un peu partout, la même scène, d’habitants clouant des planches devant leurs fenêtres pour les protéger.