Des migrants passent la frontière même si Biden serre la vis

Des migrants passent la frontière même si Biden serre la vis

Jun 7, 2024 - 11:10
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Des migrants passent la frontière même si Biden serre la vis

(Jacumba Hot Springs) « Il fallait bien aller de l’avant » : à la frontière des États-Unis avec le Mexique, les migrants continuent d’entrer clandestinement sur le territoire américain en dépit des mesures de fermeture temporaire annoncées par le président Joe Biden.

Alex Roman, un Colombien âgé de 31 ans qui a cheminé sous un soleil de plomb dans le désert, a entendu parler des nouvelles restrictions américaines alors qu’il était encore du côté mexicain.

« Avec tout l’argent qu’on a dépensé pour arriver jusque-là… Pourquoi aurait-on fait demi-tour sans essayer » de passer, se demande-t-il auprès de l’AFP.

Il est entré aux États-Unis en profitant d’un passage dans le mur qui sépare les deux pays et débouche sur la petite commune frontalière de Jacumba Hot Springs, où il compte déposer une demande d’asile, comme la famille de Freddy Sanchez.

À 37 ans, ce dernier a quitté son pays – le Guatemala – depuis déjà des semaines a lui aussi entendu parler des nouvelles mesures américaines la veille de sa tentative de passage.

« J’y ai réfléchi, je me suis découragé, mais en même temps je me suis dit “Non, au nom de Dieu, on va y arriver”. Et nous y voilà », confie ce père de famille.

Avec lui, ils sont environ 80 alignés contre le mur frontalier. Ils viennent d’Inde, de Chine, du Honduras, du Nicaragua de Turquie ou de Jordanie et attendent de pouvoir plaider leur cause.

 « Rien n’a changé » 

Joe Biden a annoncé mardi qu’il empêcherait les migrants entrés illégalement sur le territoire américain de bénéficier du droit d’asile lorsque leur nombre dépasse les 2500 par jour pendant une semaine, ce qui est actuellement le cas.

Ce chiffre est inférieur à la moyenne quotidienne observée depuis février 2021, souligne Adam Isacson, spécialiste des migrations à l’ONG Washington Office on Latin America.

La mesure devait donc entrer en vigueur immédiatement, même si la différence ne se fait pas sentir à Jacumba Hot Springs.

 « Rien n’a changé », remarque sous le couvert de l’anonymat un agent de la police aux frontières américaine.

De fait, le jour d’après l’annonce de M. Biden s’est passé comme les autres à la frontière : environ 4000 migrants ont été comptabilisés par les autorités, selon des chiffres cités par les médias américains.

Alex Roman, un Colombien âgé de 31 ans qui a cheminé sous un soleil de plomb dans le désert, a entendu parler des nouvelles restrictions américaines alors qu’il était encore du côté mexicain.

« Avec tout l’argent qu’on a dépensé pour arriver jusque-là… Pourquoi aurait-on fait demi-tour sans essayer » de passer, se demande-t-il auprès de l’AFP.

Il est entré aux États-Unis en profitant d’un passage dans le mur qui sépare les deux pays et débouche sur la petite commune frontalière de Jacumba Hot Springs, où il compte déposer une demande d’asile, comme la famille de Freddy Sanchez.

À 37 ans, ce dernier a quitté son pays – le Guatemala – depuis déjà des semaines a lui aussi entendu parler des nouvelles mesures américaines la veille de sa tentative de passage.

« J’y ai réfléchi, je me suis découragé, mais en même temps je me suis dit “Non, au nom de Dieu, on va y arriver”. Et nous y voilà », confie ce père de famille.

Avec lui, ils sont environ 80 alignés contre le mur frontalier. Ils viennent d’Inde, de Chine, du Honduras, du Nicaragua de Turquie ou de Jordanie et attendent de pouvoir plaider leur cause.

 « Rien n’a changé » 

Joe Biden a annoncé mardi qu’il empêcherait les migrants entrés illégalement sur le territoire américain de bénéficier du droit d’asile lorsque leur nombre dépasse les 2500 par jour pendant une semaine, ce qui est actuellement le cas.

Ce chiffre est inférieur à la moyenne quotidienne observée depuis février 2021, souligne Adam Isacson, spécialiste des migrations à l’ONG Washington Office on Latin America.

La mesure devait donc entrer en vigueur immédiatement, même si la différence ne se fait pas sentir à Jacumba Hot Springs.

 « Rien n’a changé », remarque sous le couvert de l’anonymat un agent de la police aux frontières américaine.

De fait, le jour d’après l’annonce de M. Biden s’est passé comme les autres à la frontière : environ 4000 migrants ont été comptabilisés par les autorités, selon des chiffres cités par les médias américains.

Aucun décret ou obstacle physique ne semble décourager ces hommes, femmes et enfants à la recherche d’un avenir meilleur, dont beaucoup évoquent des tortures, menaces ou catastrophes économiques subies dans leur pays d’origine.

 « Il y a ici des gens de nombreux pays […], c’est un problème mondial », assure le Colombien Alex Roman. « C’est quelque chose qui ne s’arrêtera jamais, car les États-Unis, pour tout le monde, c’est le rêve américain, notre terre promise ».

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