Criminalité : Le groupe Montana craint un génocide en Haïti

Criminalité : Le groupe Montana craint un génocide en Haïti

Sep 7, 2023 - 13:47
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Criminalité : Le groupe Montana craint un génocide en Haïti

Le groupe signataire de l’accord du 30 août 2021, dit accord de Montana, lance un cri d’alarme face à la menace d’un génocide en Haïti, vu la multiplication des actes de violences et de terreur des gangs armés, dans une note rendue publique le mercredi 6 septembre 2023, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Le groupe Montana dénonce les crimes et complicités de crimes contre l’humanité contre le peuple haïtien, tout en appelant à « l’union des patriotes, afin d’arrêter le train génocidaire qui a déraillé ».

Il exige la démission immédiate du premier ministre de facto Ariel Henry et de son gouvernement « criminel ».

L’équipe de facto au pouvoir « a kidnappé notre pays et perpétré des crimes contre l’humanité (...) sous les yeux du monde entier », critique le groupe Montana, qui accuse toutes celles et tous ceux qui soutiennent le gouvernement de facto d’être complices de crimes contre l’humanité.

« Depuis l’assassinat de l’ancien président de facto Jovenel Moise, les héritiers du coup d’État sanglant des 6 et 7 juillet 2021, qui se réunissent au sein de l’accord du 21 décembre (2022), accélèrent sans frein le plan génocidaire, qui vise à dépeupler le pays pour lequel leurs ancêtres se sont battus », lit-on dans la note du groupe Montana.

« Alors qu’ils cherchent des excuses, crient partout (...), alors qu’ils persistent à soutenir une équipe de fait, qui ouvre la porte à la poursuite du massacre de la population, une partie de la communauté internationale et un groupe de personnes du secteur économique du pays se sont rendus complices de tous les crimes contre l’humanité ».

Appel à un ralliement et à la négociation, non au partage de pouvoir

La publication de la note du groupe Montana coïncide avec la présence d’une nouvelle délégation de la Communauté des Caraibes (Caricom), composée d’environ huit personnalités, qui est entrée au pays le lundi 4 septembre 2023, afin de discuter avec les actrices et acteurs haïtiens, et de faciliter un accord de sortie de crise..

Cette mission de la Caricom séjourne actuellement dans le pays, dans un contexte où les gangs armés continuent, en toute impunité, de faire régner la terreur sur le territoire national, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.

Elle s’est déjà entretenue avec le premier ministre de facto Ariel Henry, le mardi 5 septembre 2023, en sa résidence privée.

Elle devra aussi discuter avec d’autres actrices et acteurs, dont les signataires de la déclaration de Kingston en juin 2023 et le Collectif des partis politiques du 30 janvier 2023.

« (...) Toutes celles et tous ceux, qui ont les mains trempées dans cette conspiration machiavélique, doivent choisir leur camp. La négociation est le moyen normal de résoudre les conflits politiques. Le groupe Montana n’a jamais cessé de croire aux pourparlers, visant à aplanir les divergences politiques », insiste le groupe Montana, qui lance un appel au ralliement contre les menaces sur la vie des citoyennes et citoyens haïtiens.

« Ce à quoi nous sommes confrontés ici n’est pas une simple question politique. Il s’agit d’un massacre organisé et planifié par une équipe criminelle, exécuté sous les ordres de ceux qui sont les ennemis jurés du peuple haïtien », analyse-t-il.

« La seule négociation qui reste à faire est d’organiser la manière dont nous débarrasserons le pays du pouvoir de facto qui serait de connivence avec les gangs qui prennent les citoyennes et citoyens en otage, les tuent et brûlent leurs maisons », estime le groupe Montana.

« Le moment ne nécessite pas de négociations politiques pour le partage du pouvoir. Le moment est à la mise en place d’un gouvernement de sauvetage national pour empêcher que le train de la mort ne continue à balayer le pays et le reste de la population ».

Le groupe signataire de l’accord du 30 août 2021 appelle à trouver une solution rapide pour se défaire de ce pouvoir criminel et mettre un terme aux souffrances de la population.

« La patrie est en danger, nos vies sont toutes menacées. Soyons unis pour revendiquer, résister, lutter pour protéger nos vies et faire valoir nos droits, afin que le peuple haïtien puisse vivre comme un peuple aux confins de la terre, pour laquelle ses ancêtres ont sacrifié leur vie ».

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