L’Espagne, championne méritante

L’Espagne, championne méritante

Jul 15, 2024 - 12:19
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L’Espagne, championne méritante

La Roja, étincelante du début à la fin. Les Espagnols ont posé dimanche la dernière bûche sur le feu de joie qu’aura été leur Euro 2024, en l’emportant 2-1 en grande finale contre une Angleterre encore une fois déçue.

L’Espagne a été sublime en Allemagne, remportant ses sept matchs, une première dans l’histoire de l’Euro. Elle a offert une performance à cette image en finale, offensive et en maîtrise technique de la première à la dernière minute.

« C’est l’euphorie ! a déclaré Nico Williams, buteur et joueur du match pour l’Espagne. Nous sommes si heureux. Nous le méritions. Ce titre est pour nos partisans et nos parents, qui nous ont soutenus tout au long du parcours. »

Williams a marqué à la 47e minute pour ouvrir la marque. Le filet de la victoire, après l’égalisation de Cole Palmer (73e), est venu du pied de Mikel Oyarzabal (86e) pour briser les rêves des Anglais, éternellement spoliés. L’Angleterre attend un nouveau sacre international depuis maintenant 58 ans, son dernier titre dans un grand tournoi remontant à la Coupe du monde 1966, chez elle. Elle avait également échoué à Londres, en finale de l’édition 2020, face à l’Italie.

« C’est extrêmement douloureux, a soumis le capitaine anglais, Harry Kane, toujours sans trophée en club et en sélection, au micro de la chaîne ITV. Ça va faire mal pendant longtemps. Tout ce que nous pouvons dire, c’est merci aux supporters, à ceux qui ont cru en nous, et nous reviendrons. »

Mais la vérité, c’est que la victoire espagnole, malgré un match très partagé, n’a que très peu fait de doute. Son flair et sa finesse ont été supérieurs à ceux de leurs rivaux du premier au dernier coup de sifflet. On parle ici de la finale, mais on pourrait en dire autant de leur Euro au grand complet.

« Comme toujours dans ce genre de match, les marges sont minces, mais l’Espagne était la meilleure équipe du tournoi, a reconnu le sélectionneur anglais, Gareth Southgate. Dans l’ensemble, ils l’ont mérité. »

Il s’agit d’un cinquième titre international et d’un quatrième aux championnats européens pour la Roja, qui s’est brillamment reconstruite après avoir pris le monde d’assaut à l’Euro 2008, au Mondial 2010 et à l’Euro 2012, un triplé historique.

Une première période poussive

Lorsque les principaux faits saillants sont des tacles et des blocs, c’est la preuve que la période a été âprement disputée. La première mi-temps a ainsi surtout été marquée par de bons jeux défensifs de part et d’autre.

Certes, l’Espagne s’est faite la plus entreprenante en entame, comme à son habitude. Mais les remparts anglais ont été solides. John Stones, notamment, s’est signalé sur un superbe bloc à la 12devant Williams, le plus actif des Espagnols dans cette période.

De l’autre côté, quand l’Angleterre a commencé à trouver son rythme offensivement, c’est Rodri, tout juste avant le sifflet de la pause, qui s’est projeté brillamment devant le tir de Kane. Ce dernier s’est blessé sur la séquence et a cédé sa place pour la deuxième mi-temps. Rodri, brillant dans son poste de milieu défensif, a été nommé joueur du tournoi après la rencontre.

Williams et Yamal, encore

On le disait, Nico Williams avait été l’Espagnol le plus électrisant de cette rencontre. Son ouverture du score tombait donc sous le sens.

Sa combinaison avec Lamine Yamal, vedette émergente et incontestée de cet Euro, a encore fait des flammèches dès le retour des vestiaires : le prodige de 17 ans (son anniversaire était samedi) a brillamment envoyé le cuir vers un Williams fin seul à gauche dans la surface pour le but du 1-0.

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