Le président brésilien appelle à « agir rapidement »

Le président brésilien appelle à « agir rapidement »

Feb 29, 2024 - 09:13
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Le président brésilien appelle à « agir rapidement »

(Georgetown) Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé mercredi à une « agir rapidement » en Haïti, lors de sa participation au sommet de la Communauté des Caraïbes (Caricom).

Haïti, pays le plus pauvre de la région, est confronté à une crise humanitaire chronique, aggravée par la terreur semée par des gangs qui contrôlent des portions entières de son territoire et les manifestations de ces derniers jours réclamant le départ du premier ministre Ariel Henry.

« En Haïti, nous devons agir rapidement pour alléger les souffrances d’une population déchirée par la tragédie », a déclaré Lula lors d’un discours prononcé devant l’assemblée plénière du sommet à Georgetown.

Le premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, a déclaré plus tôt que M. Henry avait accepté de « partager le pouvoir » avec l’opposition dans le cadre d’un accord visant à ouvrir la voie à des élections dans un délai d’un an.

M. Henry dirige Haïti depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, et devait céder le pouvoir le 7 février en vertu d’un accord conclu en décembre 2022.

« Nous avons parcouru un long chemin », a déclaré M. Browne aux journalistes. Au cours d’une « séance difficile » avec d’autres dirigeants de la Caricom, « Henry s’est engagé à servir d’intermédiaire honnête et à partager le pouvoir ».

Ce n’est pas la première fois que M. Henry prend un tel engagement, comme lors d’un discours à l’occasion du 220e anniversaire de l’indépendance d’Haïti. Mais cet accord politique avec l’opposition tarde à venir, malgré diverses tentatives de médiation.

« L’opposition se rassemble […] et tout ce qu’il faut, c’est que le gouvernement se ressaisisse, se réunisse et mette au point les détails. Je suis presque sûr que cela peut être réalisé dans un court laps de temps », a dit M. Browne.

« Il ne s’agit pas seulement d’avoir un groupe intérimaire de partage du pouvoir pour gouverner Haïti, il s’agit de renforcer les institutions, de rétablir la machine électorale, les institutions démocratiques et en même temps de fixer une date ferme, peut-être dans les douze prochains mois, pour la présidentielle », a-t-il ajouté.

Haïti attend également l’arrivée d’une force multinationale pour aider sa police épuisée à lutter contre les gangs. Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé en octobre une mission qui devait être dirigée par le Kenya, mais qui s’est heurtée à des obstacles judiciaires à Nairobi.

Le Bénin a annoncé mardi qu’il enverrait un premier contingent de 2000 hommes dans le cadre de la mission.

M. Browne a estimé que les États-Unis, la France et le Canada devraient avoir « l’obligation morale minimale de jouer un rôle moteur dans la résolution de cette question et de ne pas faire supporter à un groupe de pays en développement le sacrifice total des pertes en vies humaines ».

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